La Vanoise entre 2 neiges, traversée de Pralognan à Val d’Isère – Parc de la Vanoise


Vincent m’a proposé de le rejoindre pour randonner en Vanoise.
Il a neigé la semaine passée mais la randonnée n’en sera que plus belle.
Nous optons pour réaliser sur 2 jours une traversée entre Pralognan la Vanoise et Val d’Isère.
Je le rejoins la veille à Moûtiers depuis Lyon (3h en TER), nous en profitons pour faire le ravito et s’approvisionner en fromage à la coopérative (de la tomme et du beaufort bien sûr!) et nous passons la soirée autour d’une bonne tartiflette en compagnie de Serge dans le petit village de Bozel.
Le lendemain, départ depuis Pralognan pour nous rendre au col de la Vanoise, par un vallon moins connu que l’itinéraire classique, en remontant le long du ruisseau de l’Arcelin. Nous rencontrons plusieurs bouquetins et apercevons également un groupe de chamois. Le vallon est plutôt froid et la neige est présente par endroit au côté d’un peu de glace…gare à la glissade!
Nous traversons dans la neige le lac des Assiettes (qui n’est en fait plus vraiment un lac) à proximité de l’Aiguille de la Vanoise (qui ne ressemble pas tellement à une aiguille) et parvenons au gros refuge du col de la Vanoise (appelé autrefois refuge Félix Faure).

La vue est magnifique sur les sommets et glaciers alentours, en particulier sur la Grande Casse, et nous décidons de sortir le pique-nique au lac Rond.
Les lacs sont en période de gel et dégel, encore plus beau que l’été.
Le sentier se poursuit à vue et une petite forêt de cairns est là pour nous indiquer le chemin (au cas où on se serait perdu !). En face, les Pointes de Pierre Brune en impose même saupoudré de neige et ressemblent un peu au Monument Valley!

Nous passons à côté d’une pyramide, en fait un monument aux morts, puis nous descendons en direction du hameau et refuge d’Entre Deux Eaux, en passant par un pont ancien qui se trouvait il y a quelques siècles sur une route fréquenté pour le commerce de sel (et de fromage).

Nous avons opté pour passer par le vallon de la Rocheure, un long vallon qui monte très progressivement… (un autre vallon possible étant le vallon de la Leisse, très long aussi).
Si long que nous devons faire un goûter et une sieste, avant de parvenir enfin en fin d’après-midi à notre refuge, le refuge de la Femma.

Sympathique refuge (3 chalets, 1 d’ouvert pour la période non gardée), construit à côté d’un rocher qui semble s’écrouler, à la grande joie de Vincent qui fait un peu de bloc avant la nuit.

Si la mer de nuage remonte en soirée jusqu’au refuge, elle disparait à la nuit pour laisser place à un beau ciel étoilée, et ses étoiles filantes.

Le lendemain, départ pas très matinal vers 9h, direction le col de la Rocheure, où petit à petit l’herbe est remplacé par la neige, les chocards deviennent des niverolles des neiges et l’ambiance devient vraiment hivernale, même si on note encore la présence de chamois.
Au col, on profite de la vue sur les sommets enneigées et le beau lac à moitié gelé qui joue au flipper (de jolis sons dûs à la fonte de la glace)
Pause repas.

La descente s’effectue côté Pissets s’effectue dans une bonne quantité de poudreuse et s’avère donc plutôt rapide. Il faut ensuite suivre le ruisseau, en évitant si possible les cascades de glace un peu trop abruptes !
Arrivée à Val d’Isère et ses mélèzes par la piste, où une petite séquence de stops s’impose pour rejoindre Bourg St Maurice.

Une belle traversée oscillant entre saison d’hiver, automne et printemps.