De Barcelonnette à Nice par la vallée des Merveilles en vélo-rando


Traversée itinérante en mobilité douce du Mercantour

Voici mon petit périple en vélo rando à travers le Mercantour pour retrouver en Vallée des Merveilles TomTom qui effectuait avec sa famille une traversée en randonnée depuis chez lui jusqu’à la Méditerranée.

De l’Ubaye à la Vallée des Merveilles à vélo

Le 9 août, je reçois un texto de TomTom m’indiquant qu’ils sont arrivés au Boréon et que le planning prévisionnel des étapes est toujours respecté depuis leur départ de Vizille le 14 juillet dernier.

Depuis l’Ubaye, je file donc à vélo par le col de la Bonette pour rejoindre la Vésubie. Malgré une crevaison au départ, je parviens sans trop de mal à ce col mythique qui culmine à 2802m, certains disent, le plus haut d’Europe !

Parti sous un beau soleil, c’est en passant dans la Tinée que ça se gâte : des trombes d’eau et de beaux orages. Comme les motards, je dois me réfugier sous un tunnel en espérant que ça passe, mais non ! Après une nouvelle pause dans un café, je me résigne à repartir sous la pluie qui finit tout de même par diminuer. Heureusement, car il me faut puiser dans mes ressources pour franchir un col que j’avais sous-estimé, le col de St Martin, avant de basculer sur St Martin Vésubie.

Au camping à la ferme de St Joseph, je fais étape, accueilli par la gérante sur un ton bienveillant  «  vous êtes en retard mais il y a encore de la place ! » Il est vrai que je n’avais pas prévenu de mon arrivée.

Ici, on se sent vite chez soi, au milieu des vergers ; je me trouve justement à l’emplacement qui m’avait accueilli il y a 2 ans lors de ma traversée des Alpes. C’est un cycliste italien que j’avais rencontré qui m’a donné envie de réaliser ce nouveau projet.

Epuisé, je monte en vitesse ma tente de fortune (une bâche et 2 bâtons) avant de sombrer dans un profond sommeil.

Le lendemain, après un réveil matinal, je laisse mon vélo accroché à l’abri sur un arbre fruitier. Je me mets alors en quête d’une voiture pour rejoindre le Boréon, car cette année, les navettes se font plus rares…

La magie du stop opère et ma deuxième conductrice, travaillant au restaurant de l’Alpage, me dépose au point de départ de ma rando. A peine 30 minutes plus tard, je tombe sur le groupe TomTom au complet : la famille ainsi qu’une amie et son fils.

Il nous faut motiver ce dernier, adolescent, pour qu’il se laisse emporter par l’aventure car c’est pour lui sa première itinérance et l’aborde à reculons.

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Une aventure itinérante partagée de refuge en refuge dans les Merveilles

Nous ferons ensemble de belles étapes de randonnée pour relier le Boréon au refuge des Merveilles : si les étapes sont assez courtes bien qu’accidentées (ses plus jeunes filles n’ont que 7 ans), je goûte à une itinérance où l’on prend vraiment le temps : observer les chamois, discuter autour d’une bière, se rafraichir dans la rivière ou encore faire la sieste au soleil.

Au refuge de la Madone de Fenestre, tel n’est pas ma surprise de voir arriver en premier l’ado qui rechignait à avancer le matin, la montagne, quelle magicienne !

Au refuge de Nice, l’accueil est bien chaleureux, j’y déguste à nouveau une tarte aux myrtilles et nous choisissons finalement d’y prendre le repas du soir … sans le regretter ! Ce refuge, perché au dessus du lac de la Fous est un petit coin de paradis fréquenté par une foule de chamois peu craintifs.

Le soir, nous assistons à une scène pour le moins comique : des chevaux s’attaquent aux tentes de randonneurs posées sur les berges du lac, et ce n’est pas la première fois à priori !

Au refuge des Merveilles, c’est une toute autre ambiance, la sur-fréquentation y est sans doute pour quelque chose dans ce refuge devenu trop petit, et finalement, il est préférable d’y bivouaquer.

Nous y passons 2 jours, afin de découvrir le lendemain les gravures rupestres du vallon, accompagné par un guide. Si le « Sorcier » est la gravure la plus connue, cette fois, nous avons droit à Mickey, une star d’une autre époque !

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Lac des Merveilles

Lac des Merveilles

Animal féérique

Animal féérique

Gravures énigmatiques

Gravures énigmatiques

Puis vient l’heure pour chacun de poursuivre son chemin, même si on a du mal à quitter ce lieu tant cet écrin de nature est chargé d’histoires et inspire la sérénité.

TomTom et sa famille s’en vont rejoindre le sable de Menton, ses amis repartent par St Dalmas, et quand à moi, je dois récupérer mon vélo à St Martin Vésubie. C’est l’occasion de belles rencontres avec les chamois et d’une nouvelle session de stop.

Je termine alors ma traversée en ralliant Nice, aidé fort heureusement par un groupe de vététistes qui me protègent du vent en approchant des côtes. Je l’ai bien mérité ce petit bain en Méditerranée !

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A déguster sans modération :

-un repas au restaurant l’Alpage du Boréon, de la bonne cuisine du terroir

-une tarte aux myrtilles au refuge de Nice

-une glace artisanale au camping St Joseph de St Martin Vésubie

Topo de la sortie :

Jour 1 : Etape Vélo de Barcelonnette à St Martin Vésubie par le col de la Bonette

D+ 3000m D- 3200m 90 km

Jour 2 : Etape Rando du Boréon au refuge de la Madone de Fenestre

Jour 3 : Etape Rando de la Madone de Fenestre au refuge de Nice par le Pas du Mont Colomb

Jour 4 : Etape Rando du refuge de Nice au refuge des Merveilles par la baisse de Valmasque

Jour 5 : Etape Repos Visite des gravures dans le vallon des Merveilles
Montée à la Cime du Diable par le Pas du Trem en aller-retour avec vue jusqu’à la Méditerranée

Jour 6 : Etape Rando du refuge des Merveilles à la vallée du Gordolasque par le Pas de l’Arpette
Descente à vélo jusqu’à Nice via la départementale puis piste cyclable le long du Var (par St Martin et St Laurent du Var)

Jour 7 : Etape Retour : de Nice à Barcelonnette par le Train de Pignes, bus pour la Foux d’Allos et vélo par le col d’Allos

D+ 700m D- 1300m 30 km

Mobilité douce :

-Le col de la Bonette, plus haut col routier d’Europe est la Mecque des cyclistes, et c’est pas pour rien !

-A partir de St Etienne de Tinée, on trouve une piste cyclable suivant la Tinée (certes un peu bizarre car elle change souvent de forme)

-Trajet retour depuis Nice :

J’ai emprunté le Train des Pignes depuis Nice (attention, c’est une gare différente de celle de la SNCF !), les vélos ne sont normalement pas admis, savoir négocier avec la compagnie des Chemins de Fer de Provence ! On peut alors descendre à Thorame-Haute pour prendre un bus en correspondance (vélo admis) afin de rejoindre la station de la Foux d’Allos, ou poursuivre jusqu’à Digne les Bains. Depuis la Foux, monter le col d’Allos afin de basculer en Ubaye

Plus d’infos :

www.camptocamp.org/outings/790273/fr/traversees-du-mercantour-barcelonnette-nice-en-mobilite-douce-par-la-vallee-des-merveillles